Lençois Maranheses-jeudi 3 août 2006

Publié le par Virginie et Simon

Lençois Maranheses

Remontée du Rio Preguiças, traversée des mangroves, arrêt à Vassoura, petites Lençois, nuit à Caburé… bien méritée

 

Remontée du Rio Préguiças.

Bin on dit que les brésiliens sont toujours en retard mais que ce soit le chauffeur du 4 x 4 hier ou le skipper de notre bateau aujourd’hui, ils arrivent tous plus d’une heure en avance et veulent partir tout de suite à la seconde ! A tel point qu’on demande à Leonidas si il n’y a pas un décalage horaire ici ! En route avec nos sacs dans le bateau. Nos fringues et sacs sont toujours mouillés des pluies de la veilles !!! Pour ne pas faire de jeu de mots vaseux, on est dans de beaux draps ! (lençois =draps).

 

Les mangroves.

Le skipper fait vrombir son bateau dans les mangroves. La mangrove est un écosystème particulier qui se trouve à l’embouchure des fleuves des régions tropicales et équatoriales. La végétation qui y pousse, surtout les arbres, ont leurs racines qui poussent en dehors de la terre. Il y a toujours une influence des marées de la mer sur le fleuve. Donc quand la marée est haute, le niveau du fleuve monte avec de l’eau salée et les racines des arbres sont alors recouvertes par l’eau. A l’inverse, quand la marée est basse, il n’y a plus que l’eau du fleuve, donc de l’eau douce, et les racines des arbres et des plantes sont complètements découvertes.

 

Dans ces mangroves, il y a une faune particulière qui se développe et qui s’adapte à cette fluctuation des marées. C’est donc une faune qui peut vivre aussi bien dans l’eau salée que dans l’eau douce. C’est le cas des insectes, des vers que l’on trouve dans le tronc des arbres, des crabes, des mollusques, des crevettes etc… . Nous découvrirons plus tard que tout cela a un goût bien particulier dans l’assiette, pas du tout ce que l’on connaît. Ils sont peu salés au goût, plus fruités. C’est bon !




Leonidas demande régulièrement au skipper de ralentir, voir d’arrêter le bateau pour que l’on fasse des phosos, pour qu’il nous explique le fonctionnement de tout ce petit monde. Nous croisons des gros bateaux bondés de touristes entassés… nous sommes vraiment heureux de nos choix de luxe ! Quelle bonheur de pouvoir dire : « ici ! c’est super ! on s’arrête ! C’est quoi ça, Leonidas ? Et les picots par terre là c’est quoi Leonidas hein ? Et la plante bizarre là hein dit ? Et là on peut se rapprocher pour la photo ? ».

 


Village de Vassoura au pieds des petites Lençois.

Leonidas parle un français étonnamment parfait. Chez Terra Brazil, ils nous avaient mis ce guide en nous disant qu’on parlerait brésilien si on voulait mais qu’ils  préféraient qu’on soit avec un guide francophone. A l’époque,on voulait tout faire en portugais, absolument. Mais après un mois au Brésil, cela nous fait un bien fou de parler notre langue et de comprendre les explications d’une excursion de A à Z, de se lâcher, et de ne pas réfléchir à tout ce qu’on va dire, ni de demander de répéter 15 fois de suite. Leonidas adore parler français, et nous fait mourir de rire avec ses expressions du genre « regardez ça ! ça c’est top du top ! »… donc tout va bien.


Des dizaines de singes dans la forêt des Lençois Maranheses.


Nous arrivons à Vassoura, petit hameau sur les rives du Rio Préguiças. Un petit bar-paillote s’est installé à la limite de la forêt et des petites Lençois. Et devinez ce qu’on aperçoit alors dans les arbres ? Des dizaines de petits singes d’environ 50 cm de hauteur qui attendent impatiemment qu’un touriste généreux leur donne un morceau de banane. Y’en a toujours un pour détourner l’attention pendant que l’autre chope directement la banane complète. Bah oui, c’est long d’attendre petit bout par petit bout ! Un type tend la main vers une branche sur laquelle un singe craintif regarde tout ce petit monde s’agiter. Le singe s’agrippe par la queue et recueille avec une délicatesse humaine la banane dans la paume de la main du type. Troublant.

 



Une petite chouette a également élu domicile dans le bar. Elle nous regarde l’air intriguer, la tête complètement retournée à 180°… renversant !

 

Une chouette dans le sable du bar.

Après quelques minutes d’émerveillement digne de l’enfance, Leonidas sonne le départ. Derrière ce petit hameau, s’élèvent de nouvelles dunes. Nous sommes dans les petites Lençois, une zone de dune se trouvant de l’autre côté du fleuve.  Comme son nom l’indique, sa superficie est beaucoup moins importante que les grandes Lençois. Mais elles sont toutes aussi jolies et surtout, aujourd’hui, il fait beau ! Ce qui n’en lève rien à la beauté du lieu. Nous gravissons les hautes dunes de sable doré cette fois.



Virginie dans les petites Lençois.

 


Nous retrouvons les mêmes groupes de touristes qu’hier, les français de Marojo et de Sao Luis qui daignent enfin nous dire bonjour avec le sourire et non en soupirant, ceux rencontrés de la veille aussi avec qui nous discutons un bon moment au creux d’une dune, à la sortie d’un bain d’eau tropicale. Ils sont de Laval, non loin de Nantes d’où est originaire Simon, ce qui est plutôt amusant. Et comme d’habitude, nous partageons nos voyages réciproques au Brésil, car ici, tout le monde fait de grands circuits pendant facilement 1 mois. On partage tous la même stupéfaction pour l’extraordinaire beauté des Lençois Maranheses.


Craquement de dune un lendemain de pluie.


Les petites Lençois à perte de vue.


Nous poursuivons notre balade dans les dunes. On ne cesse de pivoter à 360° en perdant facilement nos regards sur l’infini du sable et des piscines. On s’imprègne de cette beauté surnaturelle. On ne cesse de se le dire et de se le répéter : c’est un endroit unique au monde.

 

Quelques rares touriste au gré des petites Lençois.

Notre petit bateau à moteur file de nouveau dans les mangroves vers d’autres villages et hameaux qui longent le fleuve. Nous montons dans le phare du coin afin d’admirer le paysage d’un peu plus haut.


 

Le phare du village de Mandacarú.



Puis nous arrivons enfin à destination en début d’après-midi, au hameau de Caburé. Les gens disent ici que c’est un village, mais il doit y avoir 20 habitants à tout casser. Il y a surtout 3 pousadas qui ont élus domicile sur cette magnifique avancée de sable entre le fleuve et l’océan. La côte est parsemée de paillotes de pêcheurs qui jettent l’ancre pour la nuit.


Vue de Mandacarú depuis le haut du phare.

Notre pousada est situé à 20mètres du fleuve, à 70 mètres de lamer, et notre bungalow se situe à 10 mètres de la piscine. Pas facile de se décider pour la baignade. La vie est dure, on en convient !

Nous avons quartier libre jusqu’au retour de notre bateau demain après-midi. Le bon-heur… rien faire si ce n’est buller. Nous sommes réellement crevés par toutes nos excursions…
 

 

Donc au programme : déjeuner du midi, sieste dans le hamac de notre terrasse de bungalow, balade au bord de la mer et ramassage intensif de coquillages, piscine.Puis en fin d’après-midi, on retrouve Leonidas pour une balade au coucher du soleil sur le fleuve. Nous le longeons tranquillement, croisons quelques crabes d’eaux douces, une embarcation de pêcheur.

 

Coucher de soleil à Caburè devant notre hôtel.

Le soir, caïperinha les pieds dans le sable sous les cocotiers à regarder les autres bosser (amarrage de bateau, préparation du resto etc…) pfff… terrible.

 

Terrasse du bungalow à Caburé.


Hutte de pêcheur à Caburé.


Les cigales font leur concert nocturne. La petite poignée de touristes brésiliens font leur dernier plongeon dans la piscine.

 


"Amour, gloire et beauté" remake à Caburé immortalisé par Leonidas !

Les gros lézards qui grimpent sur leur papattes de devant pour mieux vous voir mon enfant, sont eux aussi partis se pieuter. Tant mieux. On peut donc rentrer dans le bungalow sans crainte de marcher sur l’un d’eux.

La nuit à Caburé, au bord de l’océan, fût des plus agréables.

 

Enfants de Barreirinhas.

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L
toujours des aventures pas posssible! heureux que vous ayez retrouvé  la forme pour terminer le voyage dans de bonnes conditions; je suis impatient de lire la suite; quand je pense au nombre de photos prises, va falloir faire un sérieux tri avant de les montrer! 7000 shots à 1 seconde par vue représentent déjà presque 2 heures! et le voyage ne fait que commencer! maman et moi vous embrassons tous les 2; à bientôt!
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