Rio de Janeiro-4 juillet 2006

Publié le par Virginie et Simon

Rio de Janeiro
Corcovado et quartier du Centro

 


Ronaldinho au Corcovado


 


 


 


 




 

 

Après une petite matinée de logistique pour retirer de l’argent (il faut faire plusieurs banques avant de trouver un distributeur qui accepte nos cartes, ou bien  qui fonctionne ou tout simplement qui a encore de l’argent ! La patience est de mise), et acheter nos billets de bus pour Tiradentes, nous filons vers  le Corcovado. La journée s’annonce de nouveau ensoleillée et douce. Bien que le soir on supporte toujours notre polaire, à midi, il fait 28 degrés.


Samba de bus dans Rio.


Le bus à la conduite toujours aussi spectaculaire nous dépose à l’autre bout de la ville, au pied du funiculaire. Nous nous frayons un chemin entre les taximen qui nous proposent à l’arrache une excursion privée vers le Corcovado.


Le funiculaire pour le Corcovado.


On ne regrette pas notre choix. Le trajet en petit train rouge dans la montagne tropicale, fraîche et paisible est un vrai régal. Contrairement au Pain de Sucre, ici, les touristes sont vraiment « étrangers ». Des français, des anglo-saxons, des allemands. Une fois arrivés au sommet du Corcovado, la foule se fait sentir plus pesante. Il faut faire la queue pour faire une photo du Christ Rédempteur ! Tout le monde fait l’avion devant la statue… ben oui, pour faire comme  lui !  C’est vrai qu’à ses pieds, on se sent bien petit. La sculpture a de l’allure, aussi bien de loin que de près. Et les jumelles nous montrent à quel point le détail de ses traits est remarquablement dessiné.


Touristes déguisés en Christ Redempteur.



Autour de nous, Rio de Janeiro à perte de vue. La brume de la veille ne s’est pas encore tout à fait dissipée.
 


Vue sur Rio de Janeiro depuis le Corcovado



Le paysage de monts et de collines surgissant de nulle part semble toujours aussi fantomatique. Le lac, calme et étendu, semble apaiser cette ville frénétique.
De gros oiseaux noirs tourbillonnent autour de nous et des monts. Ils battent à peine des ailes et se laissent porter par les vents frais de l’Atlantique.

 

 

Nous grignotons un chausson au jambon accompagné d’un jus de mangue  fraîche (ça vous calle pour la journée leurs jus de fruits frais, on adore !) puis nous redescendons en funiculaire, pour prendre un bus en direction du quartier du Centro, quartier historique de Rio. Nous descendons à la Place Pio X pour remonter l’avenue et les ruelles jusqu’à la Place XV de Novembro. Nous suivrons l’itinéraire conseillé par la maman de Francisco et lui-même,  qui ont scrupuleusement tracé sur notre plan du Centro, le parcours le plus intéressant à effectuer.


Rue de Rio du Centro de Janeiro.


En arrivant en bus dans ce quartier, on constate déjà le changement d’architecture : les maisons anciennes sur deux niveaux n’étouffent pas le ciel. Elles sont colorées, pas forcément entretenues, mais le charme désuet de l’ensemble nous plonge d’un coup dans le passé. Ces demeures anciennes parsèment les pieds des buildings comme on les imagine à Manathan, tout fiers élancés vers le ciel et de miroirs vêtus !


Quartier du Centro


Dans les rues, sur les boulevards, les hommes et les femmes cariocas ont troqué leurs tongues Havaianas et leur shorts pour le complet cravate et la  mallette. Parmi cette foule de gens à peine pressés, les petits vendeurs ambulants sont toujours là avec leur vélo à trois roues et leurs carrioles couvertes de bonbons, biscuits, de rafraîchissements, de popcorn, de journaux…


Avenue du Quartier du Centro

Les petits livreurs, en vélo trois roues toujours, transportent matelas neufs, bonbonnes d’eau, pain et viennoiserie… ce sont les coursiers locaux qui n’hésitent pas à grimper sur un trottoir pour porter leur course à temps !


Place du quartier du Centro

Nous passons l’après-midi à visiter les églises et monuments baroques qui parsèment l’avenue 1° de Março autant qu’à regarder les gens et la vie qui s’agite ici. Nous adorons demander notre chemin, une info à quelqu’un. Quelques mots de portugais échangés avec ces gens tous si gentils, aimables, avenants, qui n’en finissent pas de vouloir nous faire plaisir… ça nous change de Paris… réellement.


Détails d'une église coloniale


C’est à se demander si le soleil d’ici, cette lumière chaude et douce qui emplie l’atmosphère à longueur d’année, n’y est pas pour quelque chose. Nous comprenons ton souhait le plus cher de revenir un jour vivre dans ta « Ville Chérie », Tatiana… Il  faudra quand même que tu nous expliques comment tu faisais ici pour survivre au chaos incessant de la circulation et aux dangers de chaque instant sur la route où le piéton n’a pas sa place ! On n’avait jamais vu d’accidents de bus, ici cela semble monnaie courante, y compris les bus en panne qui se font remorquer ! Mais il est vrai qu’après une caïpirinha à l’ombre d’un cocotier, tout est oublié.




Quartier du Centro.

Après la visite du magnifique Palacio Tiradentes qui abrite en réalité l’Assemblée législative de l’état de Rio, nous terminons l’après-midi au fameux bar des supporters de foot « L’Amarelinho » face au Théâtre Municipal. L’immense terrasse est pleine d’Allemands qui hurlent de joie dès qu’un de leurs joueurs s’approche du but le ballon au bout du pied. On est vraiment tous les mêmes… à chaque cri, des dizaines de passants s’attroupent autour de la terrasse histoire de s’assurer qu’ils ne viennent pas de rater l’exploit ! Il y a 4 ans, en 2002, c’est ici que je suis venue avec mes copains de la capoeira et mon prof pour vivre la victoire des brésiliens en demi-final ! L’ambiance était beaucoup plus détendue aujourd’hui.


Maison du centre de Rio de Janeiro

Ce bar est d’ailleurs l’un des derniers à avoir conserver ses banderoles et drapeaux du Brésil. Partout on a supprimé ce qui pouvait faire penser de près ou de loin à une quelconque victoire. Hier, on a vu un père et son fils démonter les guirlandes autour de la petite terrasse de leur maison.


Balcons cariocas

C’est un peu un lendemain de Noël où personne n’aurait eu son cadeau que nous sommes en train de vivre ! On est désolé de dire ça, mais nous aussi on est déçu… et quand on pense à la France qui va peut-être gagner la final et nous, petits français, on sera perdus au fin fond du Minas Gerais avec notre cervejà (« bière » en portugais) à la main histoire de saouler notre chagrin avec nos hôtes !


Rue de Rio de Janeiro

On espère juste que le Brésil fêtera les vainqueurs comme il se doit. Ils semblent avoir prévu tellement de pétards et de feux d’artifice pour leur victoire perdue, que lorsque cet après-midi l’Italie a gagné, un petit feu d’artifice a éclaté au-dessus de Rio de Janeiro et les pétards ont retenti de joie !

 
Rue de Rio

 

Le soir, nous nous attablons dans un petit resto de Botafogo,  notre quartier. Grande salle climatisée par 18° dehors ! La TV retentit toujours et encore. Cette fois, on a droit à un grand écran plat devant lequel cinq tables de femmes seules, deux tables de couples assis côte à côte et deux autres familles regardent en silence, le coeur battant, la télénovella du soir. Nous remarquons que dans les moments qu’on devine cruciaux, les serveurs stationnent eux aussi devant l’écran, et ceux des cuisines s’attroupent en haut de l’escalier. Nous sommes pratiquement les seuls assis face à face, mais le spectacle dans la salle est tel que, finalement, nous aussi on assiste à notre télénovella du soir !



Monument dans le quartier du Centro. Rio de Janeiro.

 

 

Publié dans Rio de Janeiro

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L
tes commentaires sont excellents; et très bien vus. on ,rigole souvent!
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